Liste des villages & Lieu-dits
Les villages ou rues agrémentés d'un lien vous donnent directement une vue à 360° dans "Street View" ou aérienne.
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Vues du ciel... et au long des rues et chemins avec "Google earth" et "Google maps"
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Pour ceux qui ne seraient pas familiarisés avec Google Earth :
Vue aérienne (à droite) plan (à gauche)
Dans les 2 cas vous agrandissez la carte en "double-cliquant" sur "Agrandir le plan" inscrit sous Langon. Vous pouvez ensuite grossir ou diminuer la vue en tournant la molette ou en cliquant sur le + ou - en bas à droite
vous pouvez également - une fois le plan agrandi -faire glisser le petit bonhomme sur les zones qui apparaissent en bleu lors de son déplacement pour activer le mode "street view"
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35660 à côté de Langon et cliquez sur la loupe pour actualiser :
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CARTE DE LANGON AVEC SES VILLAGES
En cliquant sur les noms vous aurez directement les mêmes vues que la liste de gauche
Quelques lieux ou points à (re)découvrir - Cliquer sur les photos pour les agrandir
Les "Grandes Perrières"
A défaut de vous donner un historique sur les Ardoisières de Langon, juste quelques mots pour rappeler l'une des particularités de la commune. Aussi loin que peut remonter la mémoire des langonnais, ceux-ci ont toujours en tête - du moins les plus anciens - l'existence de ce lieu sur la "butte" où l'on sait qu'à une époque étaient extraites des ardoises, lieu désigné sous l'appellation
"Carrière des Grandes Perrières". Mais qui se souvient les avoir vues en activités?... Plus personne.
Ce que l'on sait, c'est que du port de Redon, avant la Révolution, des bateaux partaient chargés d'ardoises, sans que l'on sache avec précision le lieu d'extraction. Voir dans les mouvements du port tirés du journal "Les Affiches de Rennes" du 13 octobre 1784.
Mes dernières recherches datant de mars 2017 permettent quelques précisions; voici la liste des carrières d'ardoises encore actives à la fin du XIXe siècle : Délibérations du Conseil Général d'I.&-V. de 1865
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Par contre, voici cinquante ans et plus, cette butte où elles sont sises présentait encore un aspect assez dénudé - la végétation au fil du temps à fini par tout envahir - pour qu'on les aperçoive encore où du moins ce qu'il en restait. De nombreux sentiers parcouraient alors les landes, c'était avant le remembrement, passaient autour des "Demoiselles" (comme le montre cette photo) et menaient, pour certains, à ces anciennes carrières. Comme d'autres enfants du Bourg, je me souviens les avoir pratiquées. Des hivers plus rigoureux qu'à l'époque actuelle voyaient régulièrement des manteaux de neige, quand ce n'était pas carrément des congères, que nous appréciions pour nos jeux d'écoliers. J'ai encore personnellement en mémoire ces parties de luge dans les pentes accentuées
des carrières, endroit privilégié et rêvé pour ce genre d'exercice.
Nul ne sait, semble-t-il, si des toits langonnais ont reçus en couverture des ardoises du pays. Sans doute, l'histoire locale du Redonnais confirme la multiplication des carrières d'ardoises à une certaine époque, mais Langon n'est pas cité (Voir ci-dessous le résultat de quelques recherches). Ce qui est sûr c'est que la commune est
composée d'un sous-sol en grande partie schisteux qui affleure sur un bon tiers de son territoire. Si l'on ne trouve pas de preuve tangible concernant les ardoises, du moins tout promeneur attentif ne peut manquer de repérer et découvrir une particularité au fil de ses pas : j'ai nommé le "palis" en pierre de schiste. Du coup, le palis fait bien partie du paysage. Dans une période encore récente, toujours avant le remembrement, il était utilisé fréquemment pour délimiter certaines parcelles de
terres agricoles; c'était le cas, entre autre, dans toute la partie des marais entre le pont de Droulin et la Champagne. Le remembrement de 1962/64 annonça le début de leur disparition dans cette zone; le creusement de douves suite à la construction du barrage d'Arzal en 1970 sonna leur fin à cet endroit.
Tombé quelque peu en désuétude dans les années qui suivirent, rapidement le palis refit surface. On lui trouva à nouveau un certain cachet pour ne pas dire du charme. Et maintenant, plus qu'un objet de clôture, destination première et toujours effective, il est devenu un élément décoratif qui en fait l'un des emblèmes du pays... J'en pâlis d'émerveillement! - Quelques photos -
Ardoises en Bretagne et au Sud de l'Ille-et-Vilaine
Une petite recherche historique sur "L'Industrie de l'Ardoise en Basse Bretagne" (de R. Musset) 1940, nous précise qu'il existait des centres d'extraction dès le Moyen Âge et que cette industrie était assez florissante au XVIIIe siècle. Il est également précisé que les exploitations à ciel ouvert - c'est
le cas des Grandes Perrières à Langon - sont rapidement remplacées par des puits profonds avec des galeries en sous-sol qui donnaient accès à un matériau de meilleure qualité. Un de ces puits estimé profond d'une quarantaine de mètres se trouverait entre Bréheil et le Fao.
Une autre étude de Jérôme Cucarull nous apporte quelques précisions : "L'industrie ardoisière en Ille-et-Vilaine
dans la seconde moitié du XIXe siècle -
Les limites d'une industrialisation en milieu rural". Le contexte géologique du sud du département d 'Ille-et-Vilaine est identique à celui
du bassin angevin. On y trouve donc des exploitations ardoisières dont l'activité est ancienne. L'ardoise des environs de Redon possède une grande réputation au XVIIIe siècle
L'étude des ardoisières dans la seconde moitié du XIXe siècle permet
de mesurer leur adaptation aux nouvelles conditions économiques qui se
développent à cette époque. Il s'agit en fait d'une activité à deux vitesses. II y a d'un
côté les entreprises traditionnelles, dangereuses, peu rentables, qui regroupent
des compagnies d'ouvriers plus ou moins informelles et d'un autre côté des
entreprises industrielles qui innovent en adoptant l'exploitation souterraine et
développent leur activité sur une grande échelle." Parmi les traits persistants du caractère rural de
l'activité, les ouvriers demeurent souvent des paysans, conservant une petite
exploitation qui leur procure des compléments de ressources. D'autre part, des
va-et-vient permanents existent avec les exploitations angevines au gré de la
conjoncture économique.
Il est difficile de quantifier et faire l'histoire des exploitations qui souvent ont laissé
peu de traces(comme à Langon). Seules les plus grandes entreprises permettent de collecter des
informations en continu. Ainsi, les archives de l'ardoisière du Plessix en Coesmes : «...si on les compte par centaines » la plupart
d'entre elles, insignifiantes, ne sont pas répertoriées (idem). D'autre part, leur nombre varie
considérablement d'une année à l'autre. Sur le long terme, la tendance est à la baisse, même si la production se stabilise à la fin du XIXe siècle. À Saint-Melaine, on recense 3 ardoisières occupant 40 personnes en
1878, il n'y en a plus qu'une avec 4 ouvriers dix ans plus tard; à Guignen 5 ouvriers en 1866, 12 l'année suivante; à Brain (La Chauvinais) 6 ouvriers en 1871 alors qu'ils étaient 19 en 1869; à Bains 228 en 1867 et seulement 2 en 1878; à Ste Marie 220 en 1878, il en restait 22 en 1908 .
Les ardoisières occupent localement une part importante de la population : 5 % à
Bains en 1867 et 10,6 % à Sainte Marie en 1878. Mais nulle part il n'est fait mention de Langon. On peut donc penser que s'il y avait une production sa diffusion restait locale.
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Photos actuelles "Grandes Perrières" et palis
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